Gesco, pourquoi êtes-vous passée du figuratif à l’abstrait ?
"Afin de mieux exprimer mon ressenti devant la toile. Peindre est pour moi un exutoire. Les formes, les mouvements et les couleurs m’inspirent.
Quel ouvrage a déclenché votre première série de tableaux ?
« Les passeurs de livres de Daraya », écrit par Delphine Minoui. J’ai été choquée par la méchanceté, le désespoir, le chaos et l’inhumanité. J’ai voulu retranscrire cela à ma façon. C’est le point de départ. Mais je ne savais pas où j’allais. Quand je peints, je n’ai pas de point d’arrivée.
Votre deuxième série est inspirée par un autre ouvrage…
Il s’agit de « The Waste Land », de T.S. Eliot, que j’ai lu et étudié il y a très longtemps. Un ouvrage qui compte dans la littérature anglo-saxonne. Comme compte aussi « Leaves of Grass » de Walt Whitman. J’ai étudié ces textes à l’université et, récemment, certaines phrases ont surgi de ma mémoire.
Vos œuvres semblent en filiation avec celles de Zao Wou-ki. Est-ce voulu ?
Non. Si lien il y a, il est de ma part inconscient. Zao Wou-ki n’est pas une de mes sources d’inspiration délibérées. Plusieurs personnes ont évoqué cette ressemblance. Elle est flatteuse mais je ne veux pas qu'elle soit interprétée comme une imitation. Plus précisément, j’ai commencé à apprendre d'après certaines œuvres de Degas, de Cézanne et de Van Gogh, avant de trouver ma propre voie. "
(Août 2019)